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Le col du Petit-Saint-Bernard (anciennement col de la Colonne-Joux ou de la colonne de Jupiter2, en italien Colle del Piccolo San Bernardo) est un col alpin qui sépare la Tarentaise (commune de Séez, Savoie), c’est-à-dire la vallée de l'Isère, de la vallée d'Aoste (vallon de La Thuile). D'altitude modérée par rapport à son homologue suisse (2 188 m), il est le seul passage carrossable reliant les vallées savoyardes et valdôtaines3,4. Il forme une encoche entre les pointes schisteuses de Lancebranlette (2 936 m) au nord-ouest et le mont Valaisan (2 891 m) au sud-est.

Col du petit saint bernard

Il a été fréquenté depuis la plus haute-Antiquité, comme en témoignent encore les nombreux vestiges archéologiques et historiques qui s'y trouvent. Le percement des voies transalpines du tunnel du Mont-Blanc et du tunnel du Fréjus, ouverts à la circulation respectivement en 1965 et 1980, ont largement contribué à faire diminuer sa fréquentation (133 000 véhicules en 1977)

La frontière

 

Statue de Saint Bernard de Menthon (du Mont-Joux) à la frontière.

Le col du Petit-Saint-Bernard marque, le long de la ligne de partage des eaux entre le ruisseau des lanches de Savoie (Reclus) et la Doire du Verney, la frontière naturelle (et séculaire) entre la Savoie et le Val d'Aoste. Cette ligne représente très exactement un axe de symétrie du cromlec'h, et marqua jusqu'en 1715 la limite communale entre Séez et la Thuile.

En 1715, en raison d'une épidémie qui décime la Savoie, les bergers de La Thuile érigent une barrière sanitaire à l'ouest du col, aux environs de l'hospice. Ils annexent de facto le territoire protégé. En 1725, un jugement est rendu, qui ne rétablit que partiellement la situation initiale : seule la moitié du territoire « confisqué » par les Valdôtains retourne aux Savoyards.

Durant la Révolution, la France annexe tout le plateau, puis, après la conférence de Vienne en 1815, on revient à la situation antérieure.

Lors de l'annexion politique de la Savoie en 1860 par Napoléon III, celui-ci s'entend avec l'Italie nouvellement née à repousser la frontière jusqu'au-delà de l'hospice au profit du royaume italien (la frontière étend une sorte de pseudopode pour englober l'hospice et ses dépendances). Il fait construire la route qui mène au col entre 1864 et 18679.

Après la Seconde Guerre mondiale, le traité de Paris, signé en 1947, stipule le retour à la stricte ligne de partage des eaux. Mais la commission topographique chargée d'exécuter le traité commet une erreur en faisant passer la frontière à la Colonne de Joux. La commune de Séez proteste, une rectification est finalement opérée : la frontière court selon le demi-petit axe du cromlec'h, puis rejoint la cime du mont Belvédère (là où auparavant elle passait légèrement à l'est de celui-ci)